MYTHES ET LÉGENDES


Une Épée Démoniaque ?


Après une longue journée de labeur, votre lit était une bénédiction à laquelle vous ne pouviez résister. À peine vos paupières closes, une sensation étrange vous envahit, comme si votre esprit s’extirpait de votre corps. Brusquement, vous ouvrez les yeux dans un léger sursaut.
— Ça va, le ménestrel ?
La voix grave et inconnue vous arrache à votre confusion. Devant vous se tient un homme de petite taille à la barbe imposante, tenant un objet soigneusement enveloppé dans d'épais tissus. Il vous tend le paquet avec une gravité inhabituelle.
— Galopez sans attendre vers le royaume de Celestia. N’interagissez avec personne et, surtout, ne déballez jamais cette épée.
L’air était suffocant, étouffant même. Pourtant, à l’instant où vos mains effleurèrent l’arme encore scellée, une vague de froid glacial vous transperça, et des murmures indistincts semblèrent frémir à vos oreilles. Sans réfléchir, votre corps réagit de lui-même. D’un salut bref à l’inconnu, vous enfourchez un cheval et partez au galop vers une destination inconnue.
Les jours passent, jusqu’à ce que vous atteigniez une immense porte entrouverte. Une odeur fétide s’en dégage, et dès que vous la franchissez, un frisson glacé parcourt votre échine.
Un spectacle d’horreur s’étale sous vos yeux. Des cadavres mutilés jonchent le sol, baignés dans des mares de sang. Les murmures de l’épée se font plus pressants, plus insistants. Vous sentez un frémissement sous vos doigts, comme si la lame cherchait à s’éveiller.
— Par tous les dieux… murmure l’un de vos compagnons.
Devant vous, une créature titanesque se dresse. Son corps massif est recouvert de sang séché, et sur sa tête trône un crâne de cerf.
— La légende était donc vraie… souffle l’un de vos hommes. Basaal, le Mangeur d’Hommes, existe bel et bien.
Sans attendre, vos compagnons chargent l’atrocité dans un cri de guerre. Le combat fait rage, mais rien ne semble pouvoir ébranler la bête. Basaal continue son carnage, ignorant les assauts, avant de fondre sur une jeune femme et son enfant.
Deux de vos hommes s’interposent, mais le monstre leur arrache le cœur à mains nues avant de le dévorer sous vos yeux. L’horreur vous fige. Vos derniers compagnons hurlent votre nom, tentant de vous ramener à la réalité. D’un bond, vous foncez vers Basaal, mais d’un revers de sa patte massive, il vous projette au sol.
À terre, haletant, un silence anormal s’installe. Puis… des voix résonnent dans votre esprit.
Utilise-nous.
Une autre, plus insistante :
Nous sommes ton allié.
Et enfin, une dernière, affamée, bestiale :
Nous avons... faim.
Tout bruit disparaît. Seul ce silence oppressant persiste, jusqu’à ce qu’un cri strident le déchire : la femme et l’enfant sont toujours en vie.
Vous n’avez pas d’autre choix. Vous ignorez l’avertissement du vieil homme et arrachez le tissu qui scelle l’arme. Instantanément, un frisson glacial vous traverse. Une rage indescriptible s’empare de vous. D’un bond, vous chargez Basaal avec une force nouvelle.
Un éclat noir fend l’air.
Dans une explosion de sang, le monstre est tranché en deux avant d’achever sa victime. Votre regard se pose sur l’épée : sa lame d’un noir abyssal s’illumine d’un rouge vif, comme si elle se gorgeait du sang de la bête.
Vous avez gagné…
Mais à quel prix ?
L’enfant et sa mère s’approchent, un espoir fragile illuminant leurs visages. Mais en un éclair, l’horreur remplace l’allégresse. Contre votre gré, l’épée s’abat, tranchant net la tête du garçon.
Son corps s’effondre aux pieds de sa mère, rejoignant la mer de sang laissée par Basaal.
Votre vision se brouille. L’obscurité vous engloutit.


Lorsque vous ouvrez les yeux, vous êtes dans une pièce inconnue… et pourtant familière. Une odeur pestilentielle flotte dans l’air, mais cette fois, elle ne vous dérange pas. Au contraire, un étrange contentement vous envahit, comme après un dur labeur accompli.
Votre regard se baisse.
Deux silhouettes sont assises devant vous. Elles vous semblent familières… terriblement familières.
Votre estomac se soulève lorsque vous comprenez.
L’un est décapité. L’autre a été tranché en deux.
Au centre de la table, l’épée trône, rouge sang, vibrante de satisfaction.
Mais le plus troublant…
Ce n’est pas l’horreur que vous ressentez.
C’est cette faim insatiable qui vous ronge.
Un nouveau frisson vous traverse.
Puis, vous ouvrez les yeux.
Vous êtes dans votre chambre. Haletant. Tremblant.
Ce n’était qu’un cauchemar…
Mais l’était-ce vraiment ?




Les Propos de Léo

Journal – Page 91
Journal d’exécution
Il y a vingt ans, le père de Léo avait disparu. On racontait qu’il avait été emprisonné pour un crime qu’il n’avait pas commis. À seulement 15 ans, Léo avait dû reprendre la boucherie familiale, autrefois réputée dans toute la ville.
Les années passèrent. Grâce à l’aide de sa femme, Emma, il modernisa l’établissement et trouva de nouveaux fournisseurs. Le commerce prospéra, et ils eurent deux enfants.
Un jour, alors qu’il arpentait les rues, Léo remarqua d’innombrables affiches d’enfants disparus placardées un peu partout. Un frisson lui parcourut l’échine. L’affaire lui rappela son père.
Et si…
Cette pensée le hanta toute la journée. En rentrant chez lui, il décida d’en parler à Emma. Pourtant, lorsqu’il partagea ses soupçons, elle ne parut ni choquée ni inquiète. Au contraire.
Elle esquissa un sourire étrange. Puis, tout devint noir.

Léo se réveilla, la tête lourde, allongé sur un banc en bois dans une pièce qu’il ne reconnaissait pas.
Devant lui, une silhouette.
Son père.
Ou du moins… ce qui ressemblait à son père.
Son visage se métamorphosait lentement, alternant entre des traits inconnus et ceux d’Emma.
— Tu es un métamorphe… balbutia Léo, la gorge nouée par l’effroi.
Un rire sinistre retentit.
— Oui, répondit son père. Et je suis aussi ta femme, Emma.
Léo sentit son cœur se serrer.
Toute sa vie… n’avait été qu’un mensonge.
— Pourquoi ?! s’écria-t-il.
— Pour protéger mon secret… et rester près de toi, mon fils.
Un silence oppressant s’abattit sur la pièce.
Puis, dans un murmure, la vérité éclata :
La viande qu’il vendait depuis toutes ces années… provenait des enfants disparus de la ville.
Léo sentit son estomac se retourner.
— Non… Non, ce n’est pas possible…
Un sourire malsain étira les lèvres de son père.
— Mais si, mon garçon. Et maintenant, c’est toi qui porteras le poids de mes crimes.
Avant même que Léo ne puisse réagir, son père lui fit boire une étrange potion. Une chaleur insupportable embrasa son corps. Ses muscles se contractèrent, ses os craquèrent…
Quand la douleur s’apaisa, il vit son reflet.
Il n’avait plus son visage.
Il était devenu son père.
Et son père, lui, arborait désormais ses traits.

Le plan diabolique du métamorphe s’exécuta à la perfection. Sous l’apparence de Léo, il se rendit aux autorités et accusa son propre fils des atrocités qu’il avait lui-même commises.
Les gardes n’hésitèrent pas. L’homme qu’ils croyaient être Léo fut arrêté et jeté en prison.
Le jour de l’exécution arriva. Attaché, impuissant, Léo attendait son dernier repas.
Le bourreau lui posa la question rituelle.
— Que veux-tu manger ?
Un rire amer secoua Léo.
— Surtout pas de la viande… lâcha-t-il d’une voix brisée.
Mais personne ne comprit la raison de sa requête.
Peu après, Léo fut exécuté.
Et son père… continua à vivre en toute impunité, sous son identité.
Les disparitions ne cessèrent jamais.
La ville était toujours en danger.




La Légende de Mamayaga

d’après la fable des enfants malheureux
Il était une fois, dans un petit village entouré de forêts profondes, un homme nommé Théodore. Malgré son grand cœur, il vivait seul, car aucune femme ne voulait de lui. Il se sentait triste et désespéré.
Un jour, il entendit parler de Mamayaga, une vieille sorcière qui vivait au sommet de la montagne. On racontait qu’elle pouvait exaucer n’importe quel souhait… mais que chaque cadeau avait un prix.
Poussé par l’espoir, Théodore grimpa jusqu’à la cabane de Mamayaga et lui demanda une épouse qui l’aimerait sincèrement. La sorcière le regarda avec ses yeux perçants et lui donna une potion magique.
— Bois ceci, et ton vœu sera exaucé, lui dit-elle. Mais souviens-toi bien d’une chose : chaque soir, avant le souper, tu devras quitter ta femme. Si tu oublies cette promesse, tout ce que tu aimes disparaîtra.
Théodore promit de suivre cette règle et but la potion.
Le lendemain, il rencontra une femme merveilleuse. Elle était douce, gentille et l’aimait de tout son cœur. Ensemble, ils eurent deux enfants et vécurent heureux pendant de longues années. Chaque soir, juste avant le souper, Théodore quittait sa maison, comme Mamayaga le lui avait ordonné.
Mais un soir d’hiver, alors que la neige recouvrait le village d’un manteau blanc, sa femme le supplia :
— Reste avec moi ce soir, juste cette fois. Il fait si froid dehors…
Théodore hésita. Il savait qu’il ne devait pas briser sa promesse… mais il aimait tant sa famille. Alors, pour la première fois, il resta. Il s’endormit paisiblement auprès de sa femme.
Le lendemain matin, en ouvrant les yeux, tout avait changé.
Il n’était plus dans sa maison. Autour de lui, il n’y avait que de l’herbe et du vent. Sa femme avait disparu.
Affolé, il regarda à côté de lui et vit… une chèvre blanche.
Il sursauta et s’éloigna d’elle. Mais à ses pieds, deux petits cabris le fixaient de leurs grands yeux curieux.
Théodore comprit alors la terrible vérité : Mamayaga l’avait trompé.
Son épouse et ses enfants n’avaient jamais été réels. Tout ce bonheur… n’avait été qu’une illusion.
Quand il se pencha sur l’eau d’une rivière, il vit son reflet : un vieil homme au visage ridé, fatigué.
Les larmes aux yeux, Théodore s’assit dans l’herbe, auprès de la chèvre et des cabris. Il avait tout perdu, simplement parce qu’il n’avait pas respecté sa promesse.
On raconte que depuis ce jour, chaque soir, au coucher du soleil, on peut entendre le vent murmurer son chagrin… et le rire lointain de Mamayaga.
La morale de l’histoire ?
Certains secrets doivent être respectés… et certaines promesses ne doivent jamais être brisées.




La Légende de Kitsune

Il y a très longtemps, avant même que les mondes ne soient créés, les dieux vivaient parmi les mortels. Parmi eux se trouvait Kitsune, le puissant renard à neuf queues, maître de la magie et du destin.
Un jour, alors qu’il parcourait les terres, il aperçut un bébé abandonné au pied d’une falaise. Ses parents, effrayés par un sombre présage, l’avaient rejetée. Pris de pitié, Kitsune recueillit l’enfant et lui donna un nom : Akira.
Akira grandit sous la protection du dieu renard. Il lui enseigna la magie, l’art du voyage entre les mondes et les secrets du vent et des étoiles. Au fil du temps, la jeune fille devint une sorcière redoutable, accompagnant son maître dans mille aventures.
Le village maudit
Lorsqu’Akira eut treize ans, Kitsune l’emmena dans un monde fragile, où la vie était précieuse. Ils arrivèrent dans un village silencieux, où une église était remplie de monde en deuil. Dans le sol fraîchement retourné, de nombreux corps étaient enterrés.
Soudain, Kitsune sentit un grand danger.
— Va à l’auberge, Akira. Je reviendrai bientôt, lui dit-il d’un ton grave.
Akira obéit, mais quelque chose lui semblait étrange. Pendant qu’elle commandait une boisson à l’aubergiste, Kitsune interrogeait les villageois.
— Que s’est-il passé ici ? demanda-t-il.
Un homme pâle lui répondit d’une voix tremblante :
— C’est Eiv… Il massacre tout le monde, juste pour le plaisir.
— Où est-il ?
L’homme pointa du doigt la forêt sombre.
— Suis les morts…
Kitsune hocha la tête.
— Alors, je vais l’arrêter.
Mais à peine eut-il prononcé ces mots qu’un cri d’horreur s’éleva :
— Non !
La malédiction du Slag
Kitsune se téléporta sans hésiter au cœur de la forêt. Là, il trouva Eiv, en train de dévorer un cadavre.
Sans pitié, Kitsune fondit sur lui, se téléportant à l’intérieur de son corps pour l’anéantir instantanément. Mais au moment où l’être maléfique mourut, un étrange phénomène se produisit.
Le sol trembla.
Une lueur mauve s’échappa des entrailles de la terre.
Les arbres, les plantes, même l’air lui-même, commencèrent à changer…
Des racines noires et vénéneuses se mirent à ramper sur le sol, attaquant tout sur leur passage. Une brume sombre se répandit dans la forêt, puis vers le village.
Le destin d’Akira
À l’auberge, Akira sentit la magie de Kitsune se déchaîner. Elle se précipita dehors et vit, au loin, la nature elle-même se tordre sous une force inconnue.
— Que se passe-t-il ? demanda-t-elle à l’aubergiste.
Mais au lieu de répondre, l’homme recula de peur et s’écria :
— Eiv est la source de toute vie ici ! S’il meurt, notre monde meurt avec lui !
Akira comprit trop tard. Kitsune avait voulu sauver le village… mais il venait peut-être de le condamner.
Elle se rua vers la forêt, mais il était déjà trop tard.
L’erreur du renard
Kitsune sentit le danger et se téléporta à l’auberge… mais Akira avait disparu.
Tout le village était en train de se transformer. Les villageois, devenus fous, se retournèrent contre Kitsune. Son cœur se brisa. Il avait perdu sa fille…
Paniqué, il s’échappa dans un autre monde.
Mais il n’avait pas remarqué qu’un morceau de chair contaminée était resté accroché à son vêtement.
Sans le savoir, Kitsune venait d’amener avec lui une malédiction terrible qui allait se répandre à travers les mondes. Cette chose, née de la mort d’Eiv, allait être connue sous le nom de Slag.
Depuis ce jour, Kitsune ne cesse de se battre pour réparer son erreur et éradiquer le Slag.
En mémoire d’Akira, la fille qu’il avait aimée comme son propre enfant… et qu’il n’avait pas su protéger.




Un Royaume de Magie

Il était une fois, dans un royaume lointain baigné par la lumière de deux lunes rouges, un jeune voyageur qui fut sauvé d’un grand danger. Il se réveilla dans un monde inconnu, rempli de créatures fascinantes et de tours scintillantes.
Mais à peine avait-il posé le pied dans ce royaume qu’il fut capturé par les gardes de la grande Reine Lyra. Ils l’emmenèrent dans une immense tour de cristal, où la magie remplissait l’air d’un éclat mystérieux.
Au centre de la salle se tenait une personne enchaînée, entourée de symboles lumineux. C’est alors que la reine apparut, imposante et majestueuse.
— Te voilà enfin ! déclara-t-elle. Nous t’avons cherché si longtemps.
Le voyageur, déconcerté, répondit :
— Vous devez faire erreur, Majesté. Je ne suis qu’un simple explorateur.
La Reine Lyra sourit tristement.
— Non, tu as simplement oublié…
Elle tendit la main vers lui, et soudain, une lumière l’enveloppa. Le voyageur sentit son corps changer. Lorsqu’il ouvrit les yeux, son reflet dans le sol de cristal lui révéla une vérité stupéfiante : il était autrefois une princesse !
Lyra poursuivit d’une voix douce :
— Tu es ma fille, perdue il y a bien longtemps. Ton père, le Roi Arin, t’a envoyée dans un autre monde pour te protéger d’une terrible prophétie. Mais la magie qui t’a cachée s’efface aujourd’hui, et il est temps pour toi de retrouver ta place.
Confus, l’ancien voyageur – maintenant une jeune femme – sentit une vague de souvenirs lui revenir. Des images d’un palais oublié, d’un royaume magique où la magie n’appartenait qu’aux femmes.
Mais pouvait-elle vraiment accepter cette nouvelle vie ?
Le Choix du Destin
Les jours passèrent, et la princesse se familiarisa avec ce monde étrange qu’elle avait autrefois appelé son foyer. Elle découvrit ses talents magiques, qui s’éveillaient enfin. Pourtant, un doute persistait en elle : devait-elle vraiment suivre le chemin qu’on lui imposait ?
Lyra voulait qu’elle reste et prenne la place qui lui revenait en tant que future reine. Mais au fond d’elle, la jeune fille savait qu’elle ne pouvait être heureuse en restant enfermée.Dans un destin qui n'était plus le sien, il lui fallait affronter une réalité cruelle. Sa mère, folle de désir de voir son enfant s'intégrer, lui avait arrangé un mariage forcé avec le comte Orion, un homme respectable, mais pour quelqu'un qui luttait encore pour accepter sa féminité.....C'était inacceptable. L'explorateur ne se voyait pas encore avoir des enfants sous cette forme.

Une nuit, sous la lueur des lunes, après la lune de miel, elle prit une décision radicale. Elle utilisa la magie qu'elle avait retrouvée pour prendre le contrôle de son destin. "Je choisirai ma propre voie", se dit-elle. Et sans un regard en arrière, elle lança un sort interdit qui mit fin à cette vie.

Un rosier gigantesque jaillit de son corps, remplacant son sang et sa chair par des épines et des fleurs meurtrières. La beauté et la mort s'entremêlaient dans une danse macabre, symbolisant la transformation radicale de l'explorateur.


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